Le 16 mars 2020, Emmanuel Macron déclare le confinement général pour tous les Français. C’est un raz-de-marée, inédit depuis mai 68, qui déferle alors sur l’économie du pays. La plupart des entreprises se retrouvent à l’arrêt total alors que d’autres tentent de soutenir une activité nettement ralentie.
Très rapidement, le gouvernement prend des mesures essentielles pour garantir le maintien de l’emploi et la survie des entreprises :
- Chômage partiel payé à 84% du net pour les salariés.
- Décalage des cotisations URSSAF
- Report du remboursement des mensualités pour les emprunts
- Possibilité de ne pas payer le loyer, dans certains cas et si accord…
- 1500 € pour les gérants dont le chiffre d’affaires a baissé de 70% par rapport à 2019
Enfin, il propose le PGE (Prêt Garanti par l’Etat).
Le PGE comme véritable bouée de sauvetage
La plupart des entreprises ont la possibilité de bénéficier de ce prêt, pouvant aller jusqu’à 25 % du chiffre d’affaires, garanti à 90 % par BPI. Et, comme chaque entreprise mérite d’être sauvée, celles au bord de la noyade (mise en redressement judiciaire ou mise en sauvegarde) peuvent également y avoir droit. La plupart des banques suivent ainsi les entreprises. Un bon moyen de soulager leur trésorerie, fortement impactée durant la crise.
Et il était temps ! Car si les charges sociales sont reportées et les employés mis en chômage partiel, les charges fixes, elles, doivent être réglées. Ce PGE permet donc de pallier l’arrêt du chiffre d’affaires.
Le maintien à flot juste avant la noyade
Lors du déconfinement, la plupart des entreprises demandent et obtiennent le PGE. Toutes les trésoreries sont au vert, mais pour encore combien de temps ?
En effet, si ce prêt est mis en place pour faire face à la crise sanitaire, les entreprises les plus fragiles s’en sont surtout servies pour remédier à leurs difficultés passées : payer des fournisseurs qui attendaient depuis longtemps, éviter le découvert, etc. Elles ont ainsi largement entamé leurs réserves afin de pouvoir garder la tête hors de l’eau.
Même les entreprises les plus solides ne doivent pas être aveuglées par cette trésorerie. L’arrêt de l’activité a duré 2 mois et le redémarrage s’effectue lentement, les chaînes logistiques étant désorganisées. Leur trésorerie est dans le vert mais le résultat opérationnel est passé dans le rouge !
Mille façons de dégonfler sa bouée…
Dans une telle situation, une trésorerie réalimentée n’est qu’une solution éphémère. Une bouée finit toujours par se dégonfler, plus ou moins rapidement. Et plusieurs raisons peuvent hâter la noyade.
Tout d’abord, les 2 mois d’arrêt. Ce sont 2 mois où aucun chiffre d’affaires n’est entré et ceci est pratiquement irrattrapable.
Ensuite, que ce soit pour les cotisations sociales ou pour les loyers, les règlements sont reportés et non annulés. Ainsi, tôt ou tard, il faudra les payer.
Il en va de même pour le PGE puisque, comme son nom l’indique, c’est un prêt. Il doit donc être remboursé. Même si ce remboursement peut s’effectuer sur 5 ans, pour une entreprise qui avait déjà un niveau de remboursement élevé avant la crise, il ne fait qu’accentuer son endettement. L’entreprise prend donc le risque de ne pas pouvoir faire face à ses différentes échéances.
Enfin, les mois d’arrêt forcé, l’appréhension mais aussi la mise en place parfois contraignante des gestes barrières ont visiblement réduit la productivité des employés et donc de l’entreprise. Il s’agit en outre d’un paramètre difficile à chiffrer et à contrôler. Nul ne peut prédire avec exactitude la suite des évènements.
TPME GESTDEV : un bateau stable pour faire face à la tempête
Comme après toute catastrophe, faire un bilan des dégâts est primordial. L’activité durant le confinement, la perte d’exploitation… Tout doit être passé au crible !
Une entreprise meurt toujours du manque de trésorerie. Mieux vaut donc l’avoir à l’œil ! Mettre en place des indicateurs permettant de mesurer son évolution est essentiel afin de la gérer au mieux et éviter d’avoir « cramé » sa trésorerie en septembre.
Enfin, il est plus aisé de sortir d’une tempête avec un bateau stable, équipé d’un bon système de pilotage. TPME GESTDEV vous accompagne et donne des réponses à l’ensemble de vos interrogations :
– Quelles actions faut-il mettre en place pour compenser ou minimiser les pertes dues à l’arrêt d’activité ? Et ce notamment sur les 7 mois restant (pour les entreprises dont l’année fiscale se termine au 31 décembre).
– Quel est le nouveau niveau de productivité de l’entreprise et comment en tenir compte dans les devis ?
– Est-ce que mes devis ou affaires sont rentables ? C’est-à-dire, y a-t-il des entrées d’argent et en quelles proportions ?
– Sur quels paramètres faut-il agir pour augmenter la rentabilité de l’entreprise ?
– L’entreprise pourra-t-elle, d’ici 6 mois, rembourser ses emprunts, y compris le PGE ?
– Quel est le résultat opérationnel mensuel et cumulé de l’entreprise ? Quelle projection de ce résultat est-il possible de faire en fin d’exercice ?
Tout est alors en position pour vous faire repartir sur de bonnes bases !